La contribution des réseaux informels à la compétence des cadres et au capital social organisationnel : les femmes cadres de la fonction publique québécoise
Cette recherche porte sur la dynamique des réseaux informels dans les organisations, en tant que facteur qui contribue à l'amélioration de la compétence des cadres et à la création de capital social organisationnel. Le réseau informel est abordé en termes de sociabilité. Ces réseaux déterminent et sont déterminés à travers l'interdépendance des niveaux micro et macro organisationnels et façonnent la manière d'organiser le travail de gestion.
Cette étude s'est intéressée aux femmes cadres de la fonction publique québécoise, à la façon dont elle conçoivent les réseaux informels, comment elles s'intègrent à ces réseaux, quelle est la nature des liens qu'elles y établissent et les ressources qu'elles y échangent. Deux séries d'entrevues ont été réalisées.
L'objectif était de mieux appréhender la conception que ces femmes cadres ont des réseaux informels dans le but de dessiner un portrait permettant d'envisager comment elles se situent par rapport à la dynamique de ces réseaux, pour en dégager des possibles facteurs, autres que le fait d'être femmes, qui pourraient s'avérer importants pour le réseautage.
Les résultats montrent que les femmes participent aux réseaux mais les conçoivent de façon plutôt formelle, associé aux personnes qu'elles ont à gérer, ce que constitue une limitation en termes de développement de leur capital humain. Il apparaît aussi une claire différence générationnelle parmi les participantes à l'étude. La compétence des cadres est conçue en termes de formation et avec une vision très instrumentale. L'organisation du travail apparaît comme possible facteur limitatif du réseautage derrière cette vision instrumentale