research

Impact du Grand Paris Express sur le marché du travail et le marché du logement

Abstract

A travers le Grand Paris Express, l’agglomération parisienne se dote de nouvelles infrastructures de transport conduisant au doublement de la taille actuelle du système de métro. Nous proposons une modélisation originale de cette évolution qui intègre un marché du travail frictionnel et un marché du logement segmenté, entre un secteur à prix/loyers libres et un secteur à prix régulés. Suivant l’hypothèse retenue par les équipes de la Société du Grand Paris d’un gain de 3 % de temps/pénibilité/coûts financiers directs du transport, et en fonction de différents scénarii de croissance de la population, le modèle prédit soit des gains en emplois, soit une baisse des loyers au centre. Dans un scénario où la population peut croître au rythme de l’amélioration des différentes infrastructures de transport avec des constructions nouvelles permettant l’installation de nouveaux ménages, les effets sont de l’ordre de 160 000 emplois. Dans un scénario plus malthusien où l’offre de logements ne suit pas, les effets en emploi sont très diminués et l’essentiel de l’ajustement est porté par une baisse des loyers au centre de l’agglomération : la pression sur l’occupation de l’espace au centre est réduite. Le bien-être des ménages augmente, mais l’emploi progresse peu, de l’ordre de 3 000. Tous les chiffres de cette note sont des déviations en tendance de la situation qui aurait prévalu en l’absence de nouvelles infrastructures et maintien de la qualité des infrastructures existantes

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