Effet de l'obésité maternelle sur la qualité du lait en acides gras au cours de la lactation chez la jument

Abstract

Contexte: A l'état naturel, le cheval, qui est un monogastrique, s'alimente principalement d'herbes et de fourrage, presque 16 heures par jour. Aujourd'hui, l'alimentation du cheval de sport ou de loisirs a évolué et les rations sont apportées sous forme de repas à heure fixe, comprenant du fourrage et des concentrés (céréales). Ces pratiques sont à l'origine d'une épidémie d'obésité dans l'espèce équine. Les propriétaires de chevaux et les éleveurs n'ont souvent pas conscience des besoins réels de leur cheval et ne suivent pas son état corporel, pou11ant facilement mesurable avec la note d'état. L'obésité est une pathologie qui se définit par une accumulation excessive de graisses, elle constitue un facteur de risque pour d'autres pathologies comme l'ostéochondrose ou la fourbure. Dans le contexte des origines développementales de la santé et des maladies, l'obésité chez la jument pourrait avoir des effets sur la descendance, et ce, potentiellement par le biais de la lactation. Objectifs: L'objectif de ce travail a été de déterminer les profils en acides gras des laits de juments obèses ou normales au cours de la lactation (de la naissance au sevrage), pour les comparer entre eux et en étudier l'évolution quantitative et qualitative au cours du temps. Parallèlement à l'étude des pro fils en acides gras du lait de 2 groupes de juments anglo-arabes multipares, nous avons également exploré des profils en acides gras plasmatiques des juments et de leur poulain, pour évaluer si la composition lipidique du lait reflète ou non celle du plasma des juments et peut expliquer celle des poulains. Méthodes Des échantillons de plasma et de lait collectés à cinq temps de la lactation (JO=colostru m, J 10, Ml , M3 et M6=sevrage) ont subi une extraction lipidique par des solvants organiques (chloroforme-méthanol), les acides gras extraits ont été méthylés avant d'être analysés par Chromatographie en Phase Gazeuse (CPG). Résultats: Les concentrations du lait en acides gras varient en fonction du temps mais sans différence significative entre les groupes de juments. Un pic de concentration en acides gras a été observé à 10 jours, coïncidant avec les « chaleurs de lait » (premières chaleurs après le poulinage) des juments. Qualitativement, le colostrum des juments obèses est moins riche en acides gras saturés à chaine moyenne, ces différences s'estompent avec J e temps durant la lactation. Bien que peu de différences significatives soient trouvées entre les groupes de juments, les analyses factorielles multiples (AFM) des données de composition du lait et des plasmas permettent de bien séparer les deux groupes de juments et leurs poulains à chaque temps de la lactation, mais avec une significativité décroissante au cours du temps

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