La biodiversité fonctionnelle consiste à implanter autour des cultures des espèces végétales qui vont attirer, héberger, nourrir les insectes auxiliaires indigènes (notamment les punaises prédatrices), participant au maintien des populations de ravageurs sous le seuil de nuisibilité économique. L'objectif est donc de transposer cette technique pour améliorer la lutte contre les aleurodes et les acariens tétranyques, qui sont parmi les principaux ravageurs sous abri dans le Sud de la France. Les espèces végétales les plus intéressantes globalement sont donc, dans l’ordre : Calendula officinalis, Dittrichia viscosa, Geranium robertianum, Achillea millefolium et Phacelia tanacetifolia.
Les performances agronomiques de certaines plantes sont à évaluer en 2009, notamment sur la capacité de re-semis.
Il est intéressant de noter que sur ces 5 espèces, 3 sont des vivaces, qui seraient plus adaptées à un dispositif sur plusieurs années, c'est-à-dire sur l’intervalle de temps où l’espace entre les tunnels n’est pas travaillé. Cet essai s’insère dans une étude de plus longue durée, et les efforts mis en œuvre sont donc à poursuivre pour les quelques années à venir, afin de confirmer ces premiers résultats. Ainsi, les années suivantes permettront de dire si P. tanacetifolia (annuelle) et G. robertianum (bisannuelle) peuvent se maintenir sur plusieurs années. L'impact sur les cultures avoisinantes, en termes de transferts d'auxiliaires et de contrôle des populations de ravageurs devra aussi être évalué