Localisé entre le Mozambique et Madagascar, l’Union des Comores est un des pays les plus
pauvres du monde. Sa très forte dépendance au secteur agricole couplée avec une densité de
population élevée et d’un manque de gouvernance a conduit le pays vers une mauvaise gestion
des ressources naturelles et d’une dégradation importante des terres. De plus, le pays fait face à
de nombreux risques environnementaux tels que la sécheresse, l’érosion du sol et les
inondations. Caractérisé par deux saisons de culture et d’un microclimat favorable à
l’agriculture, il existe un réel potentiel d’augmentation de la production agricole et notamment
de la culture de la banane (Musa acuminata), du manioc (Manihot esculenta) et de la tomate
(Lycopersicon esculentum). Dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire et de générer des
opportunités de revenus pour les populations rurales pauvres, l’analyse des chaines de valeurs
de ces trois cultures est positionnée au coeur des projets du Fond International de
Développement Agricole (IFAD). Cette étude vise à caractériser les potentiels impacts liés au
changement climatique sur ces chaines de valeurs et utilise une approche de modélisation
spatiale associée aux outils de SIG dans le but proposer des recommandations préliminaires sur
comment gérer les risques climatiques et accroitre la résilience des petits agriculteurs