Tous les écrits, films ou expositions réalisés sur la vie de Louise Weiss (1893-1983) insistent sur le fait qu’elle est méconnue, alors qu’elle a pu avoir une certaine influence. Elle est ainsi considérée comme une précurseure de l’unification de l’Europe et non comme une constructrice, son engagement européiste étant en quelque sorte entre parenthèses au moment où les fondateurs ont posé les bases de la construction européenne. Dans ses écrits, Louise Weiss a modelé elle-même la trace qu’elle voulait laisser dans l’histoire et pris grand soin de mettre en scène son rôle dans différents combats du siècle : la paix, le vote des femmes, la résistance, l’Europe. Elle a ainsi (re)construit une trajectoire personnelle en l’articulant à l’histoire et sans résister à la tentation téléologique. L’objectif de cette contribution est évaluer les modalités de l’engagement européiste de Louise Weiss
