Romanciers de l\u27inquiétude existentielle, Albert Cohen et Julien Green ont une identité duelle, voire cosmopolite. Tiraillés entre terre d\u27origine et terre d\u27accueil, ces écrivains venus d\u27ailleurs partagent des expériences intérieures similaires et un même sentiment d\u27étrangeté dans le monde. Ce trouble identitaire, placé au coeur de la fiction, a porté avec acuité le questionnement sur la langue littéraire, et plus largement sur l’identité du roman au XXe siècle