Intérêts et limites de la méthode du métabolisme territorial pour analyser les flux de matière et d’énergie dans les territoires d’élevage

Abstract

Aujourd’hui, pour maintenir un niveau élevé de production tout en diminuant les impacts environnementaux, il est essentiel de comprendre finement les interactions entre activités d’élevage et flux de matière à l’échelle des exploitations et des territoires. Pour cela, le métabolisme territorial, méthode d’évaluation systémique et multicritère semble prometteuse. Le métabolisme territorial analyse qualitativement et quantitativement le transfert, le stockage et la transformation de matière au sein d’un territoire. Cet inventaire situé dans l’espace et le temps permet donc d’analyser conjointement des processus naturels et techniques. Enfin, en quantifiant l’exploitation des ressources, la production de biens et de déchets, cette méthode permet de calculer simultanément différentes efficiences productives et d’identifier des leviers d’action (substitution, bouclages de cycle, ...). Le métabolisme de l’élevage français, de 1938 à 2010, est analysé pour illustrer l’approche. Il montre que l’augmentation conjointe de la productivité et de l’efficacité de conversion de l’élevage, s’accompagne d’une perte d’autonomie et d’une augmentation des concurrences homme-animal. Les productions de ruminants offrent des avantages clés en termes d’autonomie protéique et de concurrence entre ressources consommables par l’homme.Today, to maintain a high level of production while decreasing environmental impacts, it is essential to understand the interactions between livestock and material flow across farms and territories. For this, the socio-ecological metabolism (SEM), a method of systemic assessment and multi-criteria seems promising. The SEM analyzes qualitatively and quantitatively the transfer, storage and material processing within a territory. This inventory located in space and time allows a joint assessment of natural and technical processes. By quantifying resource, production of goods and waste, the SEM method calculates simultaneously different production efficiencies and identifies levers of actions (better closing of the nutrient cycle, input substitution, ...). The SEM of the French livestock sector, from 1938 to 2010 was analyzed to illustrate the approach. It revealed an increased productivity and conversion efficiency of livestock, accompanied by a loss of self-sufficiency and increased feed / food competition. Ruminant productions present key advantages in terms of self-sufficiency and feed/food competition

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