La voix humaine : une méthode pour apprivoiser les porcs in utero ?

Abstract

International audienceEn contexte d’élevage, un lien privilégié peut se développer entre le soigneur et les animaux, comme le porc domestique. Sachant que des stimuli sensoriels et des émotions peuvent être transmis à un individu avant la naissance, cette étude visait à déterminer si la familiarisation avec l’homme peut être amorcée avant la naissance via la mère. La perception d’une voix non maternelle, et même non spécifique, in utero et l’impact de cette perception après la naissance ont rarement été étudiés. Pour cela, trois lots de dix truies dans leur dernier mois de gestation ont été soumis à des traitements associant contacts (positifs et négatifs) de l’homme avec diffusion d’une voix (lot A et B) ou non (lot C). Leurs porcelets ont été confrontés à des situations de tests de choix (âge=2 jours ; N=110) et d’open-field (âge=6±1 jours ; N=107) afin d’évaluer l’impact de ces traitements. Les résultats montrent, d’une part, que les truies exprimaient des comportements négatifs en réponse aux contacts négatifs mais des réactions plus positives aux stimuli positifs. Ces réactions sont accrues lorsqu’il n’y a pas d’exposition à la voix de l’homme, avec un effet de l’expérimentateur. D’autre part, les porcelets étaient attirés par les voix dans le test de choix. Ceux privés d’expérience prénatale avec les voix exprimaient globalement plus de comportements de stress pendant la diffusion des voix. Ces comportements étaient dirigés vers la voix de l’expérimentateur négatif avec les mères, et davantage par les porcelets privés d’expérience prénatale avec les voix. Cette étude suggère que la voix humaine pourrait réduire le stress des animaux en élevage. L’état émotionnel associé à la voix (par la truie) a peu d’impact

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