Par différentes approches (sémantique, économique, de modélisation), les équipes réunies dans le projet VESPA éclairent les différentes formes de contribution de l'épidémiosurveillance à la santé des cultures. Des valeurs d'information, de référencement, de pédagogie et d'entretien des compétences expertes en phytopathologie généraliste de terrain découlent assez directement de son existence. Bien que les calculs soient difficiles et entachés d'approximations, on conclut que l'épidémiosurveillance rapporte au minimue 4 à 5 fois plus qu'elle ne coûte, y compris en autorisant des réductions d'usage des produits phytopharmaceutiques. Ces apports relèvent toutefois majoritairement de l'optimisation rationnelle de la couverture des besoins de protection et elles ne peuvent à elles seules couvrir au mieux qu'une part des objectifs de réduction de la dépendance aux produits phytopharmaceutiques. Pour aller plus loin, il devient donc nécessaire que les messages d'alerte modulent le risque phytosanitaire en fonction des mesures prophylactiques prises et relaient l'efficacité d'une gamme élargie d'actions préventives.Through different approaches, the teams gathered in the VESPA project shed light on different facets of
the contribution of monitoring to crop protection. Values of information, referencing, pedagogy and
maintenance of expert competences in phytopathology arise directly from its existence. Although the
calculations are difficult and approximate, it is concluded that the monitoring benefits are at least 4 to 5
times more than it costs, including the authorisation of the reduction of pesticide use. However, these
values mostly relate to the rational optimisation of the protection needs and they cannot only by
themselves cover more than a quarter of the Ecophyto objectives of pesticide reduction. To go further, it
becomes necessary that the warning messages modulate the risks of crop damages according to the
prophylactic measures taken by farmers