L'organisation internationale pour les migrations (OIM) estime à deux cent quatorze millions de migrants dans le monde en 2008. À partir de ce constat, nous nous sommes intéressés à une catégorie spécifique : celle des réfugiés (aujourd'hui estimés à plus de 15,2 millions). Les migrations sont souvent le résultat de politiques différentes pour chaque pays. Ce mémoire questionne l'intégration des réfugiés dans leur société d'accueil d'un point de vue sociologique. La question sous jacente est de savoir comment ces populations déplacées s'intègrent dans leur société d'accueil. Pour mettre en lumière notre question, nous avons ciblé un groupe en particulier : les réfugiés colombiens au Québec. C'est ainsi que ce travail de recherche aura pour objectif par une approche interactionniste et des outils ethnométhodologiques d'observer comment ces populations déplacées s'intègrent dans leur société d'accueil. Nous avons mis l'accent sur les interactions socioculturelles pour pouvoir mieux comprendre le ressenti de ces réfugiés dans un modèle d'intégration interculturelle. La question centrale de notre étude est de savoir quelles sont les interactions socioculturelles entre les réfugiés colombiens et l'ensemble de la société québécoise. Quelles sont-elles? Comment s'organisent-elles? Quels en sont les principaux facteurs (tel que la langue, le sport...)? Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les réfugiés colombiens une fois sur le sol québécois? De quelle manière l'interculturalisme influence t-il les interactions? Notre problématique aura donc pour but de mieux saisir ces interactions et de comprendre le lien entre la théorie ct la pratique; à l'image du sociologue américain Anselm Strauss « de construire un pont au dessus du gouffre semblant séparer les études à grande et à petite échelle » (Strauss, 1992, p.13). Pour cela, nous avons fait treize entrevues en profondeur, sept à Montréal et six à Québec afin de dégager les principales caractéristiques de ces interactions et de pouvoir ainsi éviter la dichotomie entre « micro » et « macro ».\ud
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Immigrations forcées, conflit armé, intégration socioculturelle, approche interactionniste, microsociologie, politiques publiques d'intégration, macrosociologie, Canada, Québec, Colombie