Ressources en eau dans la région de Tillabéri (Niger) : potentiel de mise en valeur par l'agriculture irriguée : rapport technique

Abstract

Le Sahel sub-saharien dispose de ressources en eau considérables, essentiellement portées par de grands systèmes aquifères régionaux (aquifères du Sénégal, de Taoudenni au Mali, des Iullemmeden au Niger, du Tchad). De nombreuses mares et points d'eau existent le long d'affluents temporaires des grands fleuves régionaux, constituant des ressources en eau temporaires ou permanentes. Pourtant, l'exploitation des ressources en eau en vue de l'irrigation demeure limitée, essentiellement concentrée le long des étroites vallées des grands axes fluviaux régionaux (fleuves Niger, fleuve sénégal). Il en résulte que seulement 1% de la superficie cultivée est irriguée en Afrique subsaharienne, alors même qu'à l'échelle du globe, la proportion atteint les 11% (Siebert et al., 2005). La région de Tillabéri au sud-ouest du Niger présente des caractéristiques favorables à l'irrigation : en eau de surface tout d'abord, avec des eaux de surface mobilisables le long des koris (ou vallées sableuses) et des affluents du fleuve Niger aux débits importants. En eau souterraine secondairement, avec des aquifères alluviaux le long des vallées, même temporaires, et l'existence d'une nappe phréatique généralisée sur une grande partie Est de la région. Dans cette partie la plus favorisée de la région de Tillabéri, les vallées du Dallol Bosso, à la nappe phréatique sub-affleurante, ainsi que la présence d'aquifères captifs localement artésiens offrent des avantages indéniables en terme de coût d'exhaure réduit. Dans ce rapport technique, une estimation quantitative du potentiel en terre irrigables est également présenté par département voire par commune, par représentation des informations collectées sous forme de SIG. L'état de l'art scientifique sur les liens existants entre ressources en eau, en sol (érosion) et du couvert végétal est également abordé sous l'angle de l'évolution des ressource sous impact climatique et d'usage des sols, afin d'assurer le caractère durable des recommandations émises en conclusion. Au final, dans la région de Tillabéri, la hausse régionale plurimétrique des ressources en eau souterraine (+4 m depuis les années 1960s), facteur de salinisation des sols, ainsi que l'augmentation de l'ordre de +30 à +60% des coefficients d'écoulement et l'érosion accrue en rive droite du fleuve, militent pour un accroissement raisonné des surfaces irriguées, pour le bénéfice de l'environnement

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