National audiencePendant 150 ans, le sulfate de cuivre a été utilisé de façon intensive comme fongicide pour lutter contre les maladies de la vigne. De ce fait, le cuivre s’est fortement accumulé dans les solsviticoles, atteignant des concentrations potentiellement nocives pour les organismes des sols.Bien que les doses de cuivre appliquées aujourd’hui soient 10 fois plus faibles qu’il y a 50 ans,son utilisation dans le contexte de la transition agroécologique est encore soumise à débat caril est un des rares pesticides autorisés en agriculture biologique. Dans ce travail, nous avonsconduit une méta-analyse de la littérature académique internationale pour objectiver l’impactdu cuivre sur la qualité biologique des sols quand il est appliqué aux doses agricoles actuelles,mais également l’impact de son accumulation dans les sols. Parmi les 300 articles passés enrevue, seulement 19 répondaient à la question de façon pertinente.Les résultats montrent que l’activité microbienne décroît de 30% à l’application d’une dosesupérieures à 400 kgCu/ha/an. L’abondance des nématodes reste inchangée pour des doses decuivre jusqu’à 3 200 kg/ha/an. La reproduction des collemboles et des enchytrées diminue de50 % après application de 400 et 1895 kgCu/ha/an respectivement. La biomasse lombricienneest réduite de 15 % après application de 200 kgCu/ha/an. D’autre part, dans des sols avec desteneurs en cuivre supérieures à 200 kgCu/ha, la respiration microbienne est réduite de 50 %.Aucun effet des teneurs en cuivre du sol n’est observé sur les collemboles. Globalement, bienqu’une toxicité du cuivre soit observée sur la biodiversité du sol, la littérature montre qu’elleconcerne des doses au moins 50 fois supérieures à la dose de 4 kgCu/ha/an actuellement auto risée par la Commission Européenne en viticulture. Par conséquent, appliquer du cuivre à 4 kgCu/ha/an ne devrait pas substantiellement modifier la qualité et les fonctions biologique du so