International audienceArrian is more often considered as an historian, an administrator of the Roman Empire and a commander of the Roman army than a philosopher. But we must not deny him the status of philosopher by arguing that he didn't teach this discipline. First of all, the transmission of his stoic master's teaching, Epictetus, implies a great part of personal composition. In the second place, honorific inscriptions prove that he deserved in his time, by his career as well as his way of life, the title of "philosopher". Thirdly, in Antiquity, philosophy was not a matter of professionals. Arrian's Array against the Alans shows what sort of benefit could be obtained from a serious philosophical training.Parmi les compétences que l'on reconnaît à Arrien aujourd'hui, la philosophie vient généralement après l'histoire, après sa carrière d'administrateur au service de l'Empire et après son expertise d'officier de l'armée romaine. Pourtant, Arrien ne doit pas se voir refuser le titre de philosophe au prétexte qu'il n'a pas enseigné la philosophie. Tout d'abord, l'oeuvre philosophique par laquelle il nous transmet l'enseignement de son maître, le stoïcien Epictète, comporte une part indéniable de création personnelle. Ensuite, Arrien semble avoir mérité par son mode de vie et sa carrière le titre de «philosophe » que lui confèrent des inscriptions gravées à la base de statues honorifiques aujourd'hui perdues. Enfin, l'idée que les hommes et les femmes de l'Antiquité se faisaient de la philosophie était fort différente de la nôtre et laissait une large place à des philosophes non professionnels. L'Ordre de bataille contre les Alains nous montre quel parti un général comme Arrien pouvait tirer de sa formation philosophique