Qualité de l'eau et santé en contexte urbain sahélien et semi-aride : approche géopraphique à Nouakchot (Mauritanie)

Abstract

International audienceAccess to drinking water with sufficient quantity is a major public health issue in a semi-arid sahelian city like Nouakchottwhere the low household connection rate to the supply network led to a multitude of remedies and practices with a risk of watercontamination and propagation of water-borne diseases (diarrhea, cholera, typhoid, parasitic infections, skin diseases, etc.). Thus,this paper proposes to analyze the impact of water quality on health risks inequalities in urban areas. To do this, the methodologicalapproach combines a socio-environmental, microbiological and epidemiological demarche based on the use of various datasources (national surveys, bacteriological studies of water and diarrheal morbidity provided by health facilities). Overall, the resultsshow that only 25.6% of households have improved water source when a majority of the population recourse on precarious modeswith a daily supply less than the recommended standard of 20 liters per person. Bacteriological analyzes show that 93% of waterpoints supplying about 74% of households are contaminated with values between 10 and 80 fecal coliforms per 100 ml of water.This degree of contamination corroborates with the level of diarrhea prevalence (12.8%) whose morbidity appears so unequal thatthe variability of supply modes and water microbiological quality according to the municipalities. Therefore, exposure to diarrhealdiseases through water prism is a real public health problem. It is essential to develop a strategy focalized in the people awareness,the water sources management and water treatment before consumption to improve water quality at all levels of supply chain.L’accès à une eau potable en quantité suffisante représente un enjeu majeur de santé publique dans une ville sahéliennesemi-aride à l’instar de Nouakchott en Mauritanie où le faible taux de raccordement des ménages au réseau d’adduction conduità une multitude de recours et pratiques avec un risque de contamination de l’eau et de propagation de maladies hydriques(diarrhée, choléra, typhoïde, parasitoses, dermatoses, etc.). Ainsi, ce papier cherche à analyser l’impact de la qualité de l’eausur les inégalités de risques sanitaires en milieu urbain. Pour ce faire, l’approche méthodologique combine une démarche socioenvironnementale,microbiologique et épidémiologique basée sur l’utilisation de sources de données diverses (enquêtes nationales,études bactériologiques de l’eau et morbidité diarrhéique diagnostiquée). Dans l’ensemble, les résultats montrent que seuls 25,6%des ménages disposent de sources d’approvisionnement améliorées en eau potable au moment où une majeure partie de lapopulation a recours à des modes d’alimentation précaires avec une dotation journalière inférieure à la norme recommandée de20 litres par personne. Les analyses bactériologiques montrent que 93% des points d’eau qui alimentent environ 74% des ménagessont contaminés avec des valeurs comprises entre 10 et 80 coliformes fécaux par 100 ml d’eau. Ce degré de contaminationcorrobore avec le niveau de prévalence de la diarrhée (12,8%) dont la morbidité se révèle aussi inégale que la variabilité desmodes d’approvisionnement et de la qualité microbiologique de l’eau selon les communes. Dès lors, l’exposition aux maladiesdiarrhéiques à travers le prisme de l’eau pose un véritable problème de santé publique. Il s’avère indispensable de développerune stratégie axée sur la sensibilisation, l’aménagement des points d’eau et le traitement avant la consommation pour améliorer laqualité de l’eau à tous les niveaux de la chaîne d’approvisionnement

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