Résistance de l'agent du paludisme, Plasmodium falciparum aux combinaisons thérapeutiques à base d'artémisinine (ACTs) : Craintes d'une chimiorésistance généralisée

Abstract

International audienceMalaria treatment with ACTs (Artemisinin-based Combination Therapies), combining a chemical derivative of artemisinin, and a partner drug has, for more than 15 years, produced a notable decrease in the mortality in tropical and subtropical areas. However, since 2008, a serious threat has emerged in western Cambodia, where the clinical efficacy of artemisinins has significantly declined, with a delayed parasite clearance rate and high recrudescence rates in the following weeks. Resistance of Plasmodium to artemisinins is now reported in several countries in South-East Asia. ACTs remain effective as long as the partner drug retains its activity but more and more clinical failures related to parasite resistance to both artemisinin and the partner molecule are reported. A major concern is the diffusion of these resistant parasites in sub-Saharan Africa, the continent most affected by malaria, as was the case in the past with other antimalarial treatments. It is therefore essential to better understand, from phenotypic and genotypic points of view, the mechanisms of resistance developed by the parasite Plasmodium falciparum face artemisinin and its derivatives in order to offer new therapeutic tools.L’utilisation, depuis plus de 15 ans, dans le traitement du paludisme de combinaisons thérapeutiques associant un dérivé de l’artémisinine avec une molécule partenaire (dénommées ACTs pour Artemisinin-based Combination Therapies), a permis une diminution notable de la mortalité dans les régions tropicales et subtropicales. Cependant ces progrès sont gravement menacés par la diminution de l’efficacité clinique des artémisinines caractérisée par une clairance parasitaire retardée et un taux de recrudescence élevé, et rapportée dès 2008 dans l’Ouest du Cambodge. Cette résistance de Plasmodium aux artémisinines s’est déjà étendue à plusieurs pays du Sud-est Asiatique. Cependant les ACTs restent efficaces tant que la molécule partenaire garde son activité, mais de plus en plus d’échecscliniques sont aujourd’hui corrélés à la résistance du parasite à la fois à l’artémisinine et à la molécule associée. Une des craintes majeures est la diffusion de ces parasites aux multiples résistances en Afrique subsaharienne, continent le plus touché par le paludisme, comme cela fut le cas par le passé avec d’autres traitements antipaludiques. Il est donc indispensable de mieux comprendre, d’un point de vue phénotypique et génotypique, la résistance du parasite Plasmodium falciparum à l’artémisinine et à ses dérivés afin de proposer de nouveaux outils thérapeutiques

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