Des apparences parfois trompeuses : la tombe SP4041 de la place E. Wernert à Lyon (Rhône)

Abstract

International audienceLa fouille de la place E. Wernert à Lyon a permis la poursuite de la mise au jour d’une vaste nécropole, en partie fouillée en 1980 par J.-F. Reynaud (Reynaud 1980), dont l’occupation est comprise entre le IVe s. et le VIe s. Elle comprend 817 individus, dont 799 en position primaire. Les sépultures, en contenants périssables (coffrages en bois, monoxyles, cercueils cloués…), ou installées dans des sarcophages, comportent peu de mobilier et seules seize d’entre-elles sont associées à des dépôts. La sépulture SP4041 est celle d’une femme âgée de plus de 40 ans, installée dans un cercueil cloué, lui-même disposé dans un sarcophage en calcaire. Cette tombe a livré plusieurs objets déposés ou portés, dont la datation n’est pas homogène. Le mobilier de la sépulture SP4041 se compose de fragments de plaques en fer non déterminables, d’une fibule, d’une clef-bague à translation en alliage cuivreux, d’une monnaie et d’un balsamaire en verre. L’attribution chronologique des artefacts de la sépulture SP4041 n’est pas homogène et s’intègre dans une large fourchette allant du Ier s. av. J.-C. au Ve s. ap. J.-C., fourchette revue à la lumière d’une datation radiocarbone. Par ailleurs, l’architecture de la sépulture est assez complexe et pose question, notamment sur l’écart possible entre la fabrication du sarcophage et son utilisation pour disposer le sujet dans son cercueil cloué.Cet exemple particulier, tant sur le plan de la typologie que sur celui du mobilier associé, démontre l’importance du travail pluridisciplinaire afin de confronter les résultats entre chaque discipline et d’établir des protocoles d’études communs

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