Les chiens de Pont d'Ambon : statut, contexte et implications sociétales

Abstract

National audienceLe gisement de Pont d’Ambon (Bourdeilles, Dordogne) a fait l’objet de multiples opérations de terrain par G. Célérier et son équipe entre 1970 et 1990. Cet abri sous-roche a livré une très riche séquence archéologique témoignant de l’évolution des comportements culturels et de subsistance des populations de chasseurs-cueilleurs entre la fin du Magdalénien et le Laborien.À la fin des années 1970, la découverte au Pont d’Ambon des restes d’un Canis de petit gabarit vient radicalement bouleverser les connaissances concernant l’ancienneté de la domestication. Bien que le contexte dans lequel sont découverts certains des restes ait été, à l’époque, soumis à débat du fait de la proximité immédiate d’un terrier, l’identification d’autres éléments dans des secteurs non perturbés et l’état taphonomique homogène de l’ensemble du matériel, autorisent G. Célérier et F. Delpech (1978) à décrire ces restes comme ceux d’unchien (Canis familiaris) paléolithique. Les éléments découverts dans la couche 2 alors attribuée à l’Azilien, laissent à penser que dès le Tardiglaciaire, les groupes humains possédaient des chiens.Vingt ans plus tard, la réattribution des vestiges lithiques de la couche 2 et la réalisation d’une datation directe sur restes de chien conduisent Guy Célérier à considérer l’ensemble comme Laborien (Célérier, Tisnerat et Valladas 1999).Un retour sur les données de terrain couplé à un réexamen du matériel inaugure aujourd’hui une nouvelle étape de réévaluation du gisement.Ces travaux ont notamment permis d’identifier de nouveaux restes de chien parmi la faune et de préciser les spectres de chasse et les comportements techniques des groupes humains de la fin du Tardiglaciaire

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