Etude des nouvelles composantes de l'agressivité du pathogène Eutypa lata cryptogame vasculaire responsable de l'eutypiose

Abstract

National audienceÉtude de nouvelles composantes de l’agressivité du pathogène Eutypa lata, cryptogame vasculaire responsable de l’eutypiose 1 Luc P.R. Bidel, 2 Loïc Le Cunff, 3 Anne Clément-Vidal, 1 Philippe Chatelet et 1Jean-Pierre Péros 1 INRA, UMR AGAP, Equipe DAAV (Diversité–Adaptation et Amélioration de la Vigne), 2 place Viala, F-34060, Montpellier. 2 IFV, UMT Géno-Vigne, INRA-Montpellier SupAgro, 2 Place Viala, F-34060, Montpellier. 3 CIRAD, UMR AGAP, avenue d’Agropolis, F-34398, Montpellier. Contact : [email protected] L’eutypiose est une maladie de dépérissement causée par le champignon ascomycète Eutypa lata. Les ceps atteints présentent au printemps des rameaux rabougris portant des feuilles nécrosées. Dans le bois, la maladie se caractérise par une nécrose sectorielle qui progresse d’année en année jusqu’à la mort de la plante. E. lata s’attaque à de nombreux ligneux et présente un fort impact économique en viticulture. Des cépages très répandus comme Ugni Blanc et Cabernet Sauvignon sont particulièrement sensibles à la maladie. Aucune méthode curative n’existe contre le pathogène qui colonise ses hôtes après la contamination des plaies de taille par les ascospores. Les travaux d’Octave (2006) ont montré que des fractions glycoprotéiques exsudés par E. lata en culture pure étaient plus phytotoxiques que l’eutypine, principale toxine jusqu’alors identifiée. Ces fractions n’avaient pas encore été caractérisées en protéomique. Afin d’identifier les peptides et les protéines toxiques pour la vigne, nous avons fractionné par chromatographie les exsudats protéiques de souches d’E. lata dont l’agressivité avait été caractérisée sur boutures (Péros et Berger 1994), et nous avons mesuré leur phytotoxicité sur pastilles foliaires. Plusieurs fractions protéiques induisent des nécroses, suggérant effectivement l’existence de différents composants toxiques. La taille de ces nécroses s’avère aussi corrélée avec la quantité de protéines présentes dans la fraction. De plus, lorsqu’une même fraction phytotoxique est appliquée sur une gamme de cépages de peu sensibles à très sensibles à la maladie, nous observons une corrélation entre les symptômes observés et la sensibilité estimée au vignoble (Grosman et Doublet 2012). Les travaux se poursuivent pour identifier au sein des fractions phytotoxiques les mycotoxines peptidiques et leurs cibles protéiques chez la vigne. L’ensemble de ces recherches a pour but de mieux comprendre l’interaction entre le pathogène et la plante afin de développer des outils performants pour identifier des sources de tolérance à utiliser dans de nouveaux projets d’amélioration variétale. Grosman J., B. Doublet, 2012. Maladies du bois de la vigne. Synthèse des dispositifs d’observation au vignoble, de l’observatoire 2003-2008 au réseau d’épidémio-surveillance actuel. Phytoma – La Défense des Végétaux 651, 31-35. Octave S., Roblin G., Vachaud M, Fleurat-Lessard P., 2006. Polypeptidic metabolites secreted by the fungal pathogen Eutypa lata participate in Vitis vinifera L. cell structure damage observed in Eutypa dieback. Functional Plant Biology 33:297-307. Péros J-P., Berger G. 1994. A rapid method to assess the aggressiveness of Eutypa lata isolates and the susceptibility of grapevine cultivars to Eutypa dieback. Agronomie 14: 515-523

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    Last time updated on 24/06/2020