International audienceLe vieillissement démographique, conséquence conjointe de la baisse de la fécondité et de l’allongement de la durée de vie, est susceptible d’influencer en amont les comportements d’épargne des ménages, notamment dans un contexte de réforme du système de retraite public et d’une politique « d’activation » des individus. Par ailleurs, le patrimoine d’une population vieillissante aura une structure particulière, vraisemblablement moins axée sur les actifs risqués. Une question sous-jacente concerne alors la disponibilité de ce patrimoine pour financer l’économie : c’est le sens de la réforme voulue par la récente loi Pacte, visant en particulier à orienter l’épargne retraite vers les produits de fonds propres (actions) plutôt que vers des produits de taux (fonds euros). Aussi, convient-il d’étudier en quoi le niveau et la structure du patrimoine diffèrent en fonction de l’âge et de la génération des ménages. Dans la mesure où ces choix sont également susceptibles de dépendre de l’environnement institutionnel (système de retraite notamment) et du corpus fiscal, portant à la fois sur les plus-values, les produits financiers mais aussi les successions, il importe d’inscrire cette réflexion dans un contexte international. Ce texte porte un éclairage particulier sur la France, mais propose donc des comparaisons avec les principales économies européennes. Les données montrent que la distribution du patrimoine, total ou financier, s’est déformée depuis 30 ans au profit des vieilles générations. Par ailleurs, depuis 2008, la structure de l’épargne des Français est de plus en plus prudente, de moins en moins tournée vers les actifs risqués. D’un point de vue macroéconomique, ces éléments appellent à une meilleure allocation de l’épargne des particuliers vers des produits davantage susceptibles de financer l’économie, un des objectifs de la récente loi Pacte