La reconnaissance sociale chez les mammifères : mécanismes et bases sensorielles impliquées

Abstract

National audienceSocial recognition plays a major role in the mediation of interactions between individuals and the organisation of societies. During the last 20 years, numerous studies have investigated the adaptive significance, underlying mechanisms and sensory basis of individual recognition of kin as well as non-kin. The results indicate that the recognition of conspecifics involves complex, flexible processes that are widespread throughout the vertebrate kingdom. Such recognition can be based upon different mechanisms and sensory modalities, and influenced by diverse factors. Learned phenotypic traits of conspecifics through familiarisation, including oneself, is the fundamental mechanism implicated in recognition. Animals become directly familiar with others with which they interact. Moreover, kin of familiar conspecifics may be discriminated because of their resemblance to the known individuals. An animal's genotype and environmental variables may both contribute to its recognisable individual signatures (e.g. distinctive olfactory, visual, or auditory characteristics). In general, the study of social recognition enhances our understanding of the cognitive world of animals.La reconnaissance sociale tient une grande place dans les interactions entre individus et donc dans l’organisation en société. La reconnaissance des individus apparentés ou non a suscité depuis les années 80 de nombreuses études portant sur les avantages adaptatifs ainsi que sur les mécanismes et bases sensorielles sur lesquels elle est basée. Ces travaux ont révélé que la reconnaissance sociale est un processus complexe et non rigide très largement répandu chez les Vertébrés. Elle peut en effet reposer sur différents mécanismes et bases sensorielles non mutuellement exclusifs et être influencée par divers facteurs. La familiarisation est le mécanisme fondamental de la reconnaissance. Elle permet l’apprentissage d’indices phénotypiques provenant des congénères ou de soi. Les apparentés de ces individus familiers peuvent également être reconnus du fait de leurs ressemblances avec ces derniers. Les indices phénotypiques qui servent de base à la reconnaissance peuvent appartenir à différentes modalités sensorielles comme l’olfaction, la vision ou l’audition et être modelés par le génome et l’environnement. De façon générale l’étude de la reconnaissance sociale permet d’avoir une meilleure connaissance du monde cognitif des animaux

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