L'évaluation en philosophie au collégial est-elle une loterie?

Abstract

Affiche présentée dans le cadre du Colloque de l'ARC, «La relève scientifique et la recherche collégiale : pratiques inspirantes au regard des chercheuses et chercheurs, et enjeux spécifiques à la formation des étudiantes et étudiants», dans le cadre du 84e Congrès de l'Acfas, Université du Québec à Montréal, Montréal, le 10 mai 2016.La formation collégiale dans le réseau francophone implique des cours de philosophie obligatoires. Bien que des principes directeurs soient en place concernant l'équité et la qualité des évaluations au cégep, il est raisonnable de se demander si les résultats aux évaluations en philosophie représentent fidèlement l’atteinte des compétences ministérielles ou s’ils relèvent trop de la subjectivité de l’enseignant, ce qui pourrait créer des situations d'injustice envers les élèves. Une inquiétude similaire a en effet été formulée au sujet des épreuves de philosophie du bac français. Notre affiche présente les résultats d'analyses quantitatives visant à tracer un portrait de l’attribution des notes en philosophie entre 2008 et 2015 dans un cégep de la grande région de Montréal, à partir de données sur l’ensemble des cours et incluant, pour chaque inscription à un cours (N=442834), la note finale obtenue ainsi que des informations contextuelles sur l’élève. Nous avons comparé les notes obtenues dans les divers cours de philosophie entre elles, avec celles obtenues dans les autres matières et avec la moyenne générale au secondaire. Différentes variables incluses dans la base de données, telles que l'enseignant, l’âge de l’élève et le programme d'études, sont aussi prises en considération. Les résultats indiquent que, contrairement aux craintes formulées initialement, les enseignants de philosophie attribuent des notes qui semblent refléter les capacités de l’élève