research

Peut-on utiliser des algues marines pour améliorer la qualité de l'eau des bassins d'exposition du Biodôme de Montréal?

Abstract

Affiche présentée dans le cadre du Colloque de l'ARC, «La relève scientifique et la recherche collégiale : pratiques inspirantes au regard des chercheuses et chercheurs, et enjeux spécifiques à la formation des étudiantes et étudiants», dans le cadre du 84e Congrès de l'Acfas, Université du Québec à Montréal, Montréal, le 10 mai 2016.Dans les bassins d’eau recyclée du Biodôme de Montréal, le contrôle de l’azote et du phosphore dissous est essentiel, car leur accumulation peut dégrader la qualité de l’eau et devenir une source de stress pour les organismes aquatiques. Or, certaines algues marines ont la capacité d’absorber ces polluants tout en produisant de l’oxygène. L’objectif de notre  projet mené à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec était de développer un prototype de filtre biologique à base d’algues cultivées, efficace en termes d’absorption et de séquestration du nitrate et du phosphate dissous. Pour ce faire, les performances de deux espèces d’algues marines du golfe du Saint-Laurent, Palmaria palmata et Ulva lactuca, ont été évaluées dans des conditions similaires à celles des bassins du Biodôme de Montréal, soit deux températures (5 °C et 10 °C) et trois combinaisons de nutriments N-NO3- : P-PO43- (40:6, 50:7,5, 60:9 mg/L). Les résultats indiquent qu’aux densités testées (7 et 3 g AF/L; AF = algues fraîches), au bout de six jours, 10,2 ± 1,5 % du nitrate et 13,83 ± 9,0 % du phosphate présents dans l’eau ont été enlevés par P. palmata tandis que U. lactuca a enlevé 12,7 ± 3,3 % du nitrate et 13,01 ± 9,8 % du phosphate. La vitesse moyenne d’absorption journalière de l’azote par P. palmata était de 0,12 mg N/g AF  vs 0,34 mg N/g AF pour U. lactuca. Si les deux espèces montrent une bonne capacité d’épuration de l’eau, c’est U. lactuca qui absorbe l’azote le plus efficacement

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