La puissance fluviale : définition, intérêt et limites pour une typologie hydro-géomorphologique de rivières

Abstract

Fondé sur une large revue bibliographique, l'examen des échelles spatiales auxquelles la puissance fluviale a été appliquée permet d'étendre son emploi à des typologies plus fines que celles qui se rapportent aux styles fluviaux ou aux plaines alluviales. L'évolution longitudinale théorique de la puissance brute et de la puissance spécifique permet difficilement de sectoriser une rivière. Par contre, les discontinuités d'ordre physiographique ou géomorphologique peuvent constituer une base appropriée pour une sectorisation. Des rapprochements entre les tronçons de rivières ainsi obtenus permettent d'aboutir à une typologie pertinente, comme l'ont fait Bernot & Creuzé des Chatelliers (1998). Il semble essentiel d'être vigilant aux biais liés aux différents procédés d'estimation de la puissance spécifique lorsque des comparaisons entre plusieurs sources documentaires sont envisagées. L'exploitation de données collectées par les auteurs dans le N-E de la France met clairement en évidence que, contrairement à ce qui est parfois admis, la puissance spécifique n'est pas une variable indépendante du système fluvial : elle est, en effet, nettement influencée par la sinuosité (pente) et la géométrie (largeur) du lit. De ce fait, une typologie de rivières ne semble pas pouvoir reposer exclusivement sur la puissance spécifique. Le recours à d'autres variables géomorphologiques paraît incontournable pour pouvoir interpréter les valeurs de puissance spécifique, ou tout au moins pour caractériser précisément la morphologie et la dynamique de chaque type de lit flivia

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