Profils d'auto-estimation des capacités cognitives des conducteurs âgés et impact sur la régulation de la conduite à deux ans

Abstract

REIACTIS 2016, Réseau d'Études International sur l'Âge, la CitoyenneTé et l'Intégration Socio-économique, LAUSANNE, SUISSE, 10-/02/2016 - 12/02/2016L'objectif est étudier les effets de l'âge, du sexe, du statut socio-économique, de la santé déclarée, de la dépression et des traits de personnalité sur cette auto-estimation. Une cohorte de 1204 conducteurs âgés de 70 ans et plus a été constituée. Les performances à 3 tests cognitifs ont été mises en regard de l'auto-estimation des personnes de leurs capacités cognitives, afin de déterminer trois groupes : sur-estimateurs, sous-estimateurs et estimateurs corrects. Dans l'étude, 15 % des conducteurs sous-estimaient leurs capacités cognitives, 43 % les surestimaient, et 42 % les estimaient correctement. Un sur-risque de surestimation des capacités cognitives était obserÎ chez les hommes, chez celles et ceux qui vivaient seuls, qui se sentaient en meilleure santé que les personnes de leur âge, ou qui avaient un score éleÎ aux dimensions extraversion ou conscienciosité de l'échelle de personnalité. L'analyse séparée chez les hommes et les femmes mettait en évidence des facteurs différents, en particulier en ce qui concerne les traits de personnalité : extraversion et conscienciosité chez les hommes, ouverture à l'expérience chez les femmes. Peu de facteurs étaient associés à la sous-estimation des capacités cognitives, habiter dans le département le plus urbain, et avoir un score bas d'agréabilité. Chez les hommes, ceux qui vivaient accompagnés sous-estimaient plus leurs capacités cognitives et chez les femmes, celles qui n'avaient pas un très haut revenu ou qui avaient un score bas à la dimension extraversion sous-estimaient plus leurs capacités cognitives. Un auto-questionnaire a été envoyé par voie postale 2.5 ans plus tard (84 % participation). Des résultats sur les habitudes de conduite conformes à ceux de la littérature étaient retrouÎs : les hommes conduisent beaucoup plus que les femmes, 169 km/semaine contre 96 pour les femmes, et la quantité de kilomètres conduits diminue avec l'âge, chez les hommes comme chez les femmes. Au moment du recueil initial, les profils cognitifs ne différaient pas significativement en termes de distances conduites, de ressentis et de comportements de conduite. Deux ans et demi plus tard, les sur-estimateurs de la cognition étaient plus nombreux à ne déclarer aucune difficulté en conduisant par rapport aux estimateurs corrects, ce qui confortait l'hypothèse de recherche du projet. Toutefois les autres indicateurs de régulation (distances parcourues, arrêt) étaient presque inchangés dans les trois groupes. Un délai de 2.5 ans étant très court, il est nécessaire de poursuivre le suivi de la cohorte pour observer des changements dans les habitudes de conduite

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