Alors que l'on croyait que les grandes inquiétudes quant à la sécurité alimentaire mondiale appartenaient au passé, de nouvelles interrogations se font jour. Les pays en développement pourront-ils faire face à la croissance des besoins alimentaires qui accompagnera le fort accroissement de la population dans les 40 ans à venir ? L'agriculture actuellement pratiquée risque, en effet, de dégrader fortement les ressources naturelles et l'on est inquiet de constater des plafonnements de rendements dans les régions où la révolution verte a suscité beaucoup d'espoirs. Un groupe d'experts a analysé ces risques et conclu à la nécessité d'entreprendre une nouvelle révolution verte, trente ans après la première. Qualifiée de révolution doublement verte, elle devra reproduire les performances de la première et, en même temps, respecter les grandes lois de l'écologie et favoriser un développement économique et social plus équitable. Il s'agit là de l'un des grands objectifs internationaux pour la recherche agronomique futur