thesis

Gestion des populations par piégeage de masse en vergers et étude de la spécialisation d'hôte chez les diptères Tephritidae

Abstract

Les mouches des fruits de la famille des Tephritidae sont parmi les ravageurs les plus importants des cultures fruitières et légumières dans le monde. C'est notamment le cas en Tunisie où Ceratitis capitata (Diptera : Tephritidae) constitue un frein au développement des cultures fruitières. Dans cette thèse, j'ai testé l'efficacité de différentes méthodes de contrôle de cette espèce. Une détection précoce de la population imaginale avec la para-phéromone "trimedlure" est nécessaire avant l'application d'autres méthodes de lutte. Le bio-insecticide Spinosad est efficace dans la lutte contre C. capitata et représente une bonne alternative à l'insecticide organophosphoré Malathion, mais doit faire partie d'une approche de lutte intégrée incluant des systèmes de bait station et de piégeage de masse. Un système de bait station, constitué d'un attractif alimentaire (hydrolysats de protéines) et d'un insecticide (cyperméthrine), s'est avéré efficace dans la réduction des dégâts sur agrumes et pêchers dans les régions à faible densité de C. capitata. Ce système est également moins nocif que les traitements chimiques vers les insectes non-cibles. Dans les cultures d'agrumes, d'abricot et de figue, les populations de C. capitata ont pu être contrôlées par un système de piégeage de masse contenant un attractif alimentaire à base d'hydrolysats de protéines. De nombreux cas d'invasions de Tephritidae sont connus dans le monde et plusieurs espèces constituent une menace pour la Tunisie. Dans cette thèse, j'ai mis en évidence les liens existants entre sept espèces de Tephritidae et leur gamme de plantes hôtes. Ce travail a permis de déterminer l'effet de la plante hôte sur les différents traits de leur valeur sélective. La hiérarchie observée dans les performances larvaires de chaque espèce de Tephritidae peut être expliquée en partie par la composition biochimique des fruits hôtes. Les espèces oligophages ont une meilleure survie dans les fruits très riches en eau alors que les espèces polyphages ont une meilleure survie dans les fruits riches en sucre, lipide et fibre. J'ai ensuite comparé la niche fondamentale de ces espèces à leur niche réalisée sur le terrain à La Réunion. Pour les sept espèces, la niche fondamentale est plus large que la niche réalisée ; la différence entre les deux niches est plus importante pour les espèces subissant la compétition avec des espèces dominantes sur le terrain. Également, les espèces spécialistes utilisent des plantes hôtes phylogénétiquement proches contrairement aux espèces généralistes. Ces résultats fournissent des informations utiles pour mieux comprendre les risques d'invasion par les insectes phytophages. (Résumé d'auteur

    Similar works

    Full text

    thumbnail-image

    Available Versions

    Last time updated on 02/05/2023
    Last time updated on 02/05/2023