De plus en plus de conjoints d’agriculteurs travaillent hors de l’exploitation

Abstract

Parmi les agriculteurs professionnels, la proportion de foyers disposant de revenus d’activité non agricole s’accroît depuis 1997. Ces revenus dépassent la moitié d’un Smic net dans un foyer sur trois. Ils augmentent ainsi très nettement le revenu global de ces foyers et réduisent les disparités de revenus sur l’ensemble des foyers d’agriculteurs. Cette place accrue des activités non agricoles provient de l’emploi du conjoint à l’extérieur de l’exploitation et non de la pluriactivité de l’agriculteur. Celui-ci est dans la quasi-totalité des cas exclusivement agriculteur tandis que son conjoint occupe un emploi salarié d’employé, de cadre intermédiaire ou d’ouvrier. Le conjoint participe ainsi de moins en moins aux travaux sur l’exploitation agricole, à l’image des autres membres de la famille. L’incitation pour le conjoint à exercer un emploi salarié est renforcée lorsque le revenu agricole est faible. Ces évolutions préfigurent à leur manière le recul de l’exploitation agricole traditionnelle, identifiée à la famille de l’exploitant, et la progression des exploitations sociétaires, regroupant plusieurs agriculteurs. Les résultats présentés sont issus de l’appariement entre le Réseau d’information comptable agricole et les déclarations de revenus (IRPP) réalisé par l’Insee

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