National audienceDans cet article, nous proposons une analyse du degré d’intégration commerciale de l’Algérie dans le cadre de la mondialisation. Il s’agit surtout à travers le recours à l’indice des intensités commerciales relatives de mesurer les affinités de l’Algérie avec chacun de ses partenaires. Nous déclinons ces relations privilégiées par type d’échange (importation ou exportation) et par type de produit. Dans tous les cas, une démarche diachronique permet de retracer l’évolution des relations commerciales de l’Algérie depuis les années 1970 avec un accent particulier sur les dix dernières années. La notion d’affinité commerciale renvoie en réalité à la question du rôle des relations de proximité et leurs impacts sur l’orientation des flux d’échange. Dans les modèles traditionnels de commerce international, les variables de proximité sont assez rarement prises en compte. Tout se passe comme si, les avantages comparatifs et les économies d’échelles soient les seuls facteurs qui déterminent la nature des produits échangés et leur orientation géographique. Or, la profusion d’études récentes mobilisant notamment le modèle de gravité met de plus en plus la lumière sur les autres facteurs invisibles du commerce international. A travers l’indicateur des affinités, nous montrons que le commerce extérieur algérien est régi d’une façon assez remarquable par les relations de proximité et cela ne semble pas faiblir avec le temps. Alors qu’en termes absolu le commerce algérien tend à se diversifier avec des nouveaux partenaires comme la Chine, la Corée du Sud, la Turquie et l’Inde, en termes relatifs, les relations de proximité priment