Les simplifications des pratiques d’alimentation et d’affouragement telles que les modifications des modes et de
rythmes de distribution des aliments, peuvent influer sur les performances zootechniques des ruminants. La
distribution de l’alimentation hivernale par remorque mélangeuse qui broie partiellement les brins longs conduit à
des niveaux d’ingestion d’autant plus accrues que les fourrages utilisés sont grossiers. La distribution séparée
d’aliments concentrés de différentes natures à des agneaux à l’engrais ne modifie que peu les quantités et les
proportions moyennes ingérées en comparaison à un mélange, et n’affecte pas les croissances. Mais la
distribution à des bovins d’ensilage une fois tous les deux jours ou trois fois par semaine, et l’alternance de la
distribution des composants de la ration sur la semaine, sont des pratiques qui conduisent à une moindre utilisation
nutritive des aliments de la ration. La gestion de la composition des groupes qui reçoivent cette alimentation
simplifiée peut renforcer ou atténuer ces effets. L’utilisation de ces techniques est possible mais limitée à des animaux modérément productifs. Ils peuvent mobiliser la plasticité du comportement d’ingestion, des processus digestifs et métaboliques pour s’adapter à des rythmes de distribution d’alimentation très variés sans modifier les lois de réponses aux apports alimentaires. Cette capacité d’adaptation est une caractéristique forte des ruminants sur lequel l’éleveur peut s’appuyer pour aménager son travail selon ses contraintes personnelles. La modification des pratiques se raisonne donc toujours au regard des capacités d’adaptation des animaux, lesquelles doivent être mieux quantifiées par les travaux de recherches à venirSimplification of feeding practices such as changes in patterns and rythmes of feeding do influence ruminant
performance. Distribution of winter feed using a mixer wagon that partially grinds long strands of fiber leads to
higher intake levels especially for coarser fodder. The separate distribution of different types of concentrate to
fattening lambs only slightly modifies the quantities and average proportions in gested as compared to mixtures and
does not affect growth. But distribution of silage to fattening cattle once, two or three times a week, or alternating
diet components during the week lead to a lower nutritional value of the diet’s constituents. Managing the
composition of the groups receiving this simplified feed may reinforce or attenuate these effects. The use of these techniques is possible, when limiting them to animals with a low or medium level of production. Thus the animals can mobilize the plasticity of feed-intake behaviour and of the digestive and metabolic processes to adapt themselves to various changes in diet distribution without upsetting the known laws of generic responses.
This capacity to adaptation is an important trait of ruminants that breeders can use when organising his/her work
according to personal constraints. Modification of practices should always keep in mind the capacity of adaptation
of the animals, which in the future, must be better understood through researc