Facteurs de variation de la valeur nutritive du maïs ensilage

Abstract

National audienceThe morphological composition of the maize plant evolves up to the glazed grain stage (35 % dry matter (DM) in the whole plant), when the grain reaches its physiological maturity, making up 40 to 50 % of the DM. The chemical composition changes little after flowering except for starch content, which rises at the expense of water soluble carbohydrates. The digestibility of the organic matter (dMO) and the ingestibility of a particular maize measured in sheep hardly changed after the milky stage. These averaged respectively 71.5 ± 2.2 % and 52.5 ± 7.2 g DM/kg p0.75 for the 20 maize plants we studied between 1964 and 1971. The dMO averaged 72.6 %and ranged from 67 to 78 % for the 15 normal hybrids studied by the «digestibility club» in 1987 and 1988. Apart from the bm maizes, the variations in digestiblity observed among varieties grown the same year in any particular location were slight and of the same order of magnitude as those observed for the same variety grown in different locations and in different years. Owing to its high DM, its non-limiting soluble carbohydrate content, and above all its low buffering capacity, maize keeps very well as silage if finely chopped. The dOM of silage was the same as that of the fresh cut plant. Its ingestibility in sheep was also closely similar, provided the silage was properly supplemented, particularly for nitrogen. However, dry matter intake by cattle increased with DM content up to approximately 35 %. The DM content of maize silage is thus the essential factor governing net energy intake in cattle. In fattening cattle, though it has been shown that live weight gain increases with DM content in silage maize, feeding efficiency and so probably energy value remains constant. This seems to be true also for dairy cattle. For the same DM content, intake and performance of fattening and dairy cattle, and the feeding efficiency and therefore the energy value varied in the same way as the digestibility of the silage. Animal performance was scarcely affected by devices such as mesh screens or rollers that reduce the amounts of whole grains in faeces. However, the effective energy value of the silage maize based feed, calculated from performance, depended on the nature and the amount of energy supplement intake.La composition morphologique de la plante de maïs évolue jusqu’au stade vitreux du grain (35 % de matière sèche (MS) dans la plante entière), le grain a alors atteint sa maturité physiologique et représente de 40 à 50 % de la MS. La composition chimique évolue relativement peu après la floraison sauf la teneur en amidon qui augmente au détriment de la teneur en glucides solubles. La digestibilité de la matière organique (dMO) et l’ingestibilité, mesurées sur des moutons, d’un maïs donné évoluent peu après le stade laiteux ; elles ont été en moyenne respectivement de 71,5 ± 2,2 et de 52,5 ± 7,2 g MS/kg P0,75 pour les 20 maïs sur pied que nous avons étudiés entre 1964 et 1971. La dMO a été en moyenne de 72,6 et a varié de 67 à 78 pour les 15 hybrides normaux étudiés par le club digestibilité en 1987 et 1988. Si on excepte les maïs bm, les variations de digestibilité observées entre variétés cultivées la même année dans un lieu donné sont faibles et du même ordre de grandeur que celles observées pour la même variété entre lieux ou années. De part sa teneur élevée en MS, sa teneur en glucides solubles non limitante et surtout son pouvoir tampon faible, le maïs se conserve très bien sous forme d’ensilage à condition d’être haché finement. La dMO de l’ensilage est identique à celle de la plante mise en silo. Il en est pratiquement de même de son ingestibilité chez le mouton, du moins quand l’ensilage est correctement complémenté, notamment en azote. En revanche la quantité ingérée par les bovins augmente avec la teneur en MS jusqu’à ce que celle-ci atteigne 35 % environ. La teneur en MS de l’ensilage de maïs est donc le facteur essentiel de la quantité d’énergie nette ingérée par les bovins. Chez le bovin à l’engrais, il a été bien montré que si le gain de poids vif augmente avec la teneur en MS de l’ensilage de maïs, l’efficacité alimentaire, donc vraisemblablement la valeur énergétique, reste constante. Il semble en être de même chez la vache laitière. A même teneur en MS, les quantités ingérées et les performances des bovins à l’engrais et des vaches laitières, mais aussi l’efficacité alimentaire, donc la valeur énergétique, varient dans le même sens que la digestibilité de l’ensilage. Les performances animales ne sont guère affectées par les dispositifs (grille, rouleaux...) qui permettent de diminuer la présence de grains entiers dans les bouses. En revanche, la valorisation énergétique effective (calculée à partir des performances) des rations à base d’ensilage de maïs dépend de la nature et de l’importance de la complémentation énergétique

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