Ce numéro présente les travaux conduits dans le cadre de l’analyse des Pertes agricoles et alimentaires dont une synthèse a été présentée lors du colloque du 28 novembre 2015 à Paris. Avec l’appui de Redlingshofer B.. Experts interrogés : Million G., Chereau D.National audienceThe French protein crops chain (pea, faba bean and lupins species) developed in the 1990’s basically to supply the requirements of animal feed, has significantly developed a food outlet since the 2000. From an estimation at 370 000 t of these productions presently dedicated to human food (export + national markets), losses are mainly at harvest representing 22 000 t (6% of the production), to which could be added 1000 t of water soluble sugars issued from the liquid fractioning process. From harvest to distribution, several co-products or wastes are processed into feeds and therefore cannot be considered as losses. Combination of genetic and agronomic progress to monitor a crop canopy coadapted with the progress on harvesting equipments represents the major levers identified to reduce losses. The impact weight of these levers of progress will be positively correlated with the increase of area and volumes of the food outlets of these productions. Beyond actions which will bring competitiveness of the crops, as well as higher and more stable yields together with better sanitary status of their seeds are (i) improvement of their nutritional and health value through varieties and cropping management (adapted proteins, fibers, bioactive compounds,…), (ii) new technologies of fractionation or transformation bringing higher digestibility and added value, (iii) consumer information and (iv) stakeholder organization in the chain, likely to amplify volumes and nutritional efficiency of these products for food outlets..La filière française des protéagineux (espèces pois, féverole et lupins), développée dans les années 1980 à 1990, avait pour premier objectif de répondre aux besoins de l’alimentation animale. A partir des années 2000, un marché significatif vers l’alimentation humaine s’est aussi développé. Sur la base d’une estimation à 370 000 t de protéagineux actuellement destinées à l’alimentation humaine (export + marché intérieur), les pertes sont surtout situées à la récolte et représenteraient 22 000 t (soit 6% de la production), auxquelles s’ajoutent 1000 t de glucides solubles issues du fractionnement par voie liquide. De la récolte à la distribution, de nombreux coproduits ou déchets sont orientés vers l’alimentation animale et ne constituent pas des pertes. Un progrès génétique et agronomique portant sur une architecture maîtrisée des couverts végétaux, coadapté au progrès du machinisme de récolte, constitue le moyen principal pour réduire les pertes. Le poids d’impact de ces leviers de progrès sera positivement corrélé à l’augmentation des surfaces et volumes de ces productions pour un débouché en alimentation humaine. Au-delà des actions qui pourront améliorer la compétitivité de ces cultures en augmentant et stabilisant les rendements et améliorant la qualité sanitaire des graines, (i) une amélioration génétique et agronomique de la valeur nutritionnelle et santé (protéines, fibres, composés bioactifs,…adaptés), (ii) de nouvelles technologies de fractionnement et transformation apportant de la digestibilité et de la valeur ajoutée, (iii) une information des consommateurs, (iv) une organisation de filière, pourront amplifier les volumes et l’efficience nutritionnelle de ces produits dans les débouchés de l’alimentation humaine