Trajectoires et adaptations à une crise multiple : Port-au-Prince depuis le séisme du 12 janvier 2010 au travers des concepts d’exit, voice, loyalty et apathie

Abstract

Le séisme du 12 janvier 2010 a ravagé Port-au-Prince, causant la mort de 250 000 personnes, un million de blessés et des centaines de milliers de sans-abris. Cette situation est essentiellement liée à la pauvreté, mais aussi à des choix d’urbanisme, repoussant les plus démunis à s’installer dans des quartiers précaires. La lecture des enjeux territoriaux à travers le modèle exit-voice and loyalty d’Albert Otto Hirschman permet de mieux appréhender les stratégies des personnes sinistrées. À la suite du 10 janvier, le séisme a engendré un dysfonctionnement dans les stratégies spatiales, entrainant des dynamiques de défection, de mobilité (exit), de protestations (voice), de fidélité (loyalty) et enfin d’apathie dans un contexte de crises multiples (environnementale, sanitaire, sociale, économique, politique) marqué par une grande individuation des trajectoires.The earthquake which struck Port-au-Prince on January 12th 2010, ravaged the town causing the death of 250,000 people, injuring close to a million and leaving hundreds of thousands homeless. The extent of the damage was essentially due to poverty but urban management choices also played a role, both factors causing the poorer segments of the population to relocate in shantytowns. A study of territorial management issues using Albert Otto Hirschman's Exit-Voice-Loyalty model makes comparatively better sense of the survivors' post-cataclysm strategies. The January 12th earthquake caused multiple crises, upsetting Haiti's environmental, healthcare, social, economic and political structures. As a result, attitudes, including spatial strategies, became considerably more individualized, with behavioral patterns ranging from withdrawal and relocation (Exit) to protests (Voice), reciprocated support (Loyalty) and Apathy

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