Incidence de la diminution des débits de la Charente sur la production primaire du bassin de Marennes-Oléron - Compte rendu n° 1 sur l'état d'avancement des travaux - Avril 1986

Abstract

Le suivi bi-mensuel des caractéristiques des eaux de l'estuaire de la Charente met en évidence les fortes teneurs en sels nutritifs transportés par ce fleuve. Les apports de fin d'hiver en nitrates sont supérieurs à 240 µ atg N 1(1). Le phosphore a un comportement particulier puisqu'en période de crue, il s'adsorbe sur les particules et le sédiment, jouant un effet régulateur, ainsi les aports ne dépassent guère 2 µ atg P 1(1) en hiver mais aussi en été. Les biomasses phytoplanctoniques vivantes ou dégénérescentes sont fortes avec deux périodes defflorescence bien marquées, mai-juin et octobre. Les teneurs en chlorophylle a atteignent è µg de chla pour la surface et 23 µgde chla pour le fond. Par ailleurs, les teneurs en phéopigments dépassent 31 µg de phéo en surface et 100 µg de phéo pour le fond. Cet estuaire est caractérisé par une turbidité très forte avec des charges en suspension supérieures au 1 gr 1(1) et exceptionnellement égales à 10 gr 1(1). Les fortes turbidités varient en fonction du coefficient de marée. Les marées de vives-eaux remettant en suspension le sédiment du fond et des berges environnantes. Par ailleurs, l'influence de la marée joue un rôle non négligeable sur la répartition des nutriments en effet si, en octobre, à basse mer de mortes eaux les teneurs en nitrates sont, par exple de 200 µ atg 1(1) N, la marée précédente de vives eaux, il ne sont que de 40 µ atg 1(1) N à la même station. Ainsi le volume supérieur à 30 millions de m3 qui entre dans l'estuaire à chaque marée, dilue et repousse ces éléments vers l'amont

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