research

L'Inspection des installations dangereuses; les expériences aux États-Unis et en France

Abstract

As a new regulation comes into effect, a program of inspection must be set up to guarantee that the requirements are completed by the subjected facilities. Then the facilities must make the necessary corrective actions within reasonable times. Various questions arise when we evoke the subject of inspection, namely, who will carry out the inspections, at which frequency the facilities will be inspected, on which criteria? First of all, we describe general notions of the inspection of dangerous facilities. We highlight how inspection can be characterized by two elements: its probability and its actors. That comes to determine the design of an inspection, that is to say when the inspection must be conducted and the type of inspection selected (independent auditors, responsible care?). From an economic point of view, the threat of inspection must be credible so that the installations could see incentives to be in compliance with the regulation. Inspection is generally carried out by the government who sets up the regulation. We have highlighted some economic incentives in order that the most facilities are in compliance and that the costs of control for the government are not too high. In a second part, we study the American experience of inspection of the dangerous installations. After a short follow-up of the American "Risk Program Management" (RMP) regulation, we study the administrative responsibilities of the various actor implicated: the federal government (EPA in coordination with OSHA), independent third parties, insurers and facilities themselves. It is necessary to make a difference between a compliance audit, which is conducted by the facility, and an inspection, which is carried out by members of the government and can generate sanctions for the facilities. Thus, we detailed these two forms of control and we illustrated each of them with concrete examples drawn from meetings in the United States. Moreover, being given the impossibility for EPA to control all the RMP subjected facilities, others solutions are considered like "Third Party Audit" for example. In a third part, we study the inspection system for dangerous facilities in Europe and in France. In Europe, the Directive Seveso II reinforced the importance of inspection while dedicating a complete article (art.18) to the inspection and the control of the implementation of the regulation. We describe, in the case of Europe, the contents of an inspection, as well as the instruments available to the inspectors to control compliance with the regulation. Then we describe the inspection of classified facilities in France. We study the various actors of inspection, particularly the inspectors of the DRIRE (Regional Direction of Industrie, of Research and Environment) and their missions. Then, we show which are the facilities targeted by inspection, at which frequency they are inspected, by whom and which are the means used by the inspectors in the event of non compliance. These explanations are illustrated by significant figures of French inspection. To conclude, we will also examine the objectives of the new French bill approved by the Senate on February 6th 2003 and currently in second reading, relating to the prevention of technological and natural hazards and compensation for damages. This law reinforces the resources of inspection, and the realization by the DRIRE of several controls, per facility and per year, in a way suitable to the hazards and the environment of each site. Lorsqu'une nouvelle réglementation entre en vigueur, un programme de vérification doit être mis en place pour s'assurer que les exigences sont remplies par les entreprises assujetties. Les entreprises doivent ensuite faire les mesures correctives nécessaires dans des délais raisonnables. Différentes questions se posent lorsque l'on aborde le sujet de l'inspection à savoir, qui va réaliser les inspections, à quelle fréquence les installations vont-elles être inspectées, sur quels critères? Dans une première partie, nous abordons des notions générales sur l'inspection des installations dangereuses. Nous montrons que l'inspection peut être caractérisée par deux éléments : sa probabilité et ses acteurs. Cela revient à déterminer le design de l'inspection, c'est-à-dire quand l'inspection doit être faite et le type d'inspection retenue (auditeur indépendant, démarche volontaire,?). D'un point de vue économique, la menace d'inspection doit être crédible afin que les installations aient des incitations à se mettre en conformité avec la réglementation. L'inspection est le plus souvent effectuée par le gouvernement qui a mis en place la réglementation. Nous avons mis en évidence certaines incitations économiques afin que le plus grand nombre d'entreprises soient en conformité et que les coûts de contrôle pour le gouvernement ne soient pas trop élevés. Dans une deuxième partie, nous étudions l'expérience américaine en matière d'inspection des installations dangereuses. Après un bref rappel de la réglementation américaine sur le « Risk Management Program », nous étudions les responsabilités administratives de chacun des acteurs impliqués : le gouvernement fédéral (l'EPA en coordination avec l'OSHA), les tierces parties indépendantes, les assureurs, les installations elles-mêmes. Il faut faire une différence entre un audit de conformité qui est fait par l'installation elle-même et une inspection, qui est réalisée par des membres du gouvernement et qui peut engendrer des sanctions pour les installations. Ainsi, nous avons détaillé ces deux formes de contrôle avec à titre d'illustration pour chacune d'elles des exemples concrets tirés de rencontres effectuées aux États-Unis. De plus, étant donné l'impossibilité pour l'EPA de contrôler l'ensemble des installations assujetties au RMP, d'autres solutions sont envisagées comme le « Third Party Audit » par exemple. Dans une troisième partie, nous étudions le fonctionnement du système d'inspection des installations dangereuses en Europe et en France. En Europe, l'inspection a vu son importance renforcée avec la Directive Seveso II qui consacre un article complet (art.18) dédié à l'inspection et au contrôle de l'application de la réglementation. Nous décrivons pour le cas de l'Europe le contenu des mesures d'inspections, ainsi que les instruments dont disposent les inspecteurs pour contrôler la conformité à la réglementation. Nous nous penchons ensuite sur l'étude de l'inspection des installations classées en France. Nous étudions les différents acteurs de l'inspection, en particulier les inspecteurs des DRIRE (Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement), leurs missions. Ensuite, nous montrons quelles sont les entreprises qui sont ciblées par l'inspection, à quelle fréquence elles sont inspectées, par qui et quels sont les moyens utilisés par les inspecteurs en cas de non-conformité. Ces explications sont illustrées par des chiffres significatifs de l'inspection française. En conclusion de cette partie, nous présentons les objectifs du nouveau projet de loi français relatif à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages, voté par le Sénat le 6 février 2003 et porté actuellement en deuxième lecture. Cette loi renforce les moyens de l'inspection, et la réalisation par les DRIRE de plusieurs contrôles de différentes natures, par établissement et par an, de manière proportionnée aux risques et à l'environnement de chaque site.dangerous facilities, inspection, audit of compliance, incentives, American regulation, « Third Party Audit », French regulation, installations dangereuses, inspection, audit de conformité, incitations, réglementation américaine, « Third Party Audit », réglementation française

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