L'épidémiologie participative est une branche émergente de l'épidémiologie vétérinaire, qui puise ses outils et ses principes dans les méthodes participatives, largement utilisées dans le développement rural. Elle s'appuie sur l'observation et se nourrit du savoir ethno-vétérinaire des populations locales afin de comprendre les maladies dans leurs contextes socioéconomique et environnemental. Elle se construit autour de deux principes fondamentaux : la flexibilité par l'utilisation d'analyses itératives et la triangulation qui est la contre-vérification des données collectées à partir de différentes perspectives. Ces deux principes importants sont conçus pour améliorer la qualité et la fiabilité de l'information obtenue. Outil complémentaire de la démarche épidémiologique classique par l'aspect qualitatif des données qu'elle génère, elle permet d'affiner les systèmes de surveillance et de contrôle des épizooties. Pour les pays en développement, dont les Services Vétérinaires sont souvent démunis et mal répartis sur le territoire, elle représente une alternative pour satisfaire aux règles du commerce international des animaux, établies par l'Office International des Epizooties