Coevolution of relief and landslides on a volcanic landscape. The bassin of Puy-en-Velay, Massif central, France

Abstract

National audienceLes glissements de terrain sont connus pour être un facteur d’évolution géomorphologique majeur en contexte orogénique au sein desquels ils sont de lourds contributeurs aux bilans érosifs. Dans les vieux massifs, la littérature portant sur la question est moins abondante. Pourtant, à la faveur d’un événement tectonique significatif, le rajeunissement du relief peut entraîner une recrudescence des dynamiques gravitaires et bousculer les équilibres géomorphologiques antérieurs. Le bassin du Puy-en-Velay a connu aux charnières mio-pliocène et plio-pleistocène un soulèvement d’ampleur et une tectonique compartimentée à l’origine d’une forte incision le long des drains principaux et d’une vigoureuse reprise d’érosion. Les systèmes de pente ont été déséquilibrés et les glissements de terrain jalonnant ces axes d’incision privilégiés ont été favorisés. A partir de l’étude de paléoglissements situés dans des contextes géomorphologiques marqués par la fossilisation des paléotopographies à 2 époques différentes, nous envisageons un modèle de co-évolution des vallées et des glissements et proposons quelques bilans géomorphologiques. Dans un premier temps, les glissements sont contraints par la morphologie des vallées et ne peuvent que rétrogresser, entraînant de fait un recul des corniches basaltiques sommitales. Le bilan recul/incision dicte ainsi le rapport entre les glissements et les vallées. Cette première phase reste cependant dominée par l’incision et le recul des têtes des cours d’eau qui colonisent rapidement l’amont des bassins versant et tentent de s’ajuster rapidement à la baisse relative du niveau de base. Dans un second temps, les profils longitudinaux se régularisent et l’incision diminue favorisant ainsi le recul des corniches et l’élargissement des vallées. A partir d’un certain niveau d’élargissement, les contraintes physiographiques ne sont plus un frein au développement morphologique des glissements et on observe une augmentation de la diversité des formes ainsi que des facteurs contrôlant la disposition de ces glissements.Ce modèle simple nous permet finalement de lier les niveaux d’instabilités gravitaires globaux au temps, au sein d’un cycle d’érosion

    Similar works

    Full text

    thumbnail-image

    Available Versions

    Last time updated on 12/11/2016