Potentiel de l’archéointensité en datation archéomagnétique au haut MoyenÂge et au premier millénaire av. J.-C. : illustration avec cinq fours de Cumes, Mégara Hyblaea et Incoronata (Italie)

Abstract

International audienceCette communication présente les datations archéomagnétiques de cinq fours mis au jour sur les sites de Megara Hyblaea (Sicile), d’Incoronata (Basilicate) et de Cumes (Campanie). Le contexte archéologique place le fonctionnement de ces fours à l’époque grecque (premier millénaire av. J.-C.) à Mégara Hyblaea et Incoronata et au haut Moyen-Âge à Cumes. Au moins 15 prélèvements par structure ont été effectués suivant la méthode du chapeau de plâtre ou par carottage des parois. Les archéodirections moyennes ont été déterminées après désaimantation thermique et par champ alternatif et les archéointensités par le protocole de Thellier-Thellier avec corrections d’anisotropie et de vitesse de refroidissement. La datation archéomagnétique de ces structures illustre la difficulté du choix du référentiel en Italie méridionale. En effet, les courbes de variation séculaire italiennes demeurent trop imprécises ou incomplètes du fait d’un nombre insuffisant de données de référence (Tema et al., 2006 ; 2013). L’utilisation des courbes d’Europe occidentale, construites à partir d’archéointensités de référence de qualité, est discutable en raison de l’éloignement par rapport au point de référence Paris (1300 à 1600 km). Les référentiels d’Europe de l’Est sont plus proches (800 km), mais le faible nombre d’archéointensités de référence de qualité ne permet pas une datation fiable. Aussi, l’alternative la plus fiable aux courbes italiennes s’avère le modèle européen SCHA.DIF.3k construit après sélection des données d’intensité suivant le protocole de mesure au laboratoire et le nombre d’échantillons (Pavon-Carrasco et al., en révision). Les résultats mettent en évidence le potentiel de datation de l’archéointensité grâce à sa forte variation séculaire au haut Moyen-Âge et au premier millénaire av. J.-C. (Gomez-Paccard et al., 2012 ; Hervé et al., 2013). L’archéointensité affine en effet de 20 à 30% la datation obtenue avec l’archéodirection seule. De nouvelles intensités de référence en Europe permettraient d’optimiser encore ce potentiel

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