'CIRAD (Centre de Cooperation Internationale en Recherche Agronomique Pour le Developpement)'
Abstract
Le périmètre irrigué de la Mitidja ouest couvre une superficie de 8 600 ha. Depuis sa mise en eau à la fin des années 1980, le réseau collectif n'a pas remplacé l'irrigation individuelle à partir de la nappe. Cette situation est due d'une part au manque d'eau récurrent lié à la faible quantité d'eau allouée à l'irrigation au profit de l'alimentation en eau potable du grand Alger. Le fonctionnement du réseau collectif est par ailleurs fortement entravé par une gestion réputée peu efficace avec un faible niveau de maintenance. Ce travail expose la méthode employée ainsi que les premiers résultats sur la caractérisation de la demande en eau des exploitations agricoles de ce périmètre et le partage des rélèvements entre l'eau de surface et l'eau souterraine. Les enquêtes réalisées confirment que la nappe souterraine demeure la principale ressource en eau pour la majorité des exploitations agricoles du périmètre, en particulier pour les maraîchers qui souvent louent les terres et irriguent exclusivement à partir de l'eau de la nappe. La grande majorité des exploitations agricoles (90 % de notre échantillon) ont au moins un forage en état de fonctionnement. Bien que critiqué par les agriculteurs sur la qualité de son service, la qualité de l'eau et surtout les barèmes de facturation des volumes d'eau consommés, le système collectif demeure sollicité par plus de 54 % des agriculteurs. L'usage combiné des deux systèmes, collectif et individuel, permet d'irriguer annuellement plus de 61 % de la surface cultivée, le plus souvent en gravitaire, et en premier lieu les agrumes qui représentent 40 % de la surface totale cultivée. Une typologie détaillée des exploitations agricoles est présentée dans cette communication avec pour finalité la caractérisation fine des diverses formes de demande en eau au sein du périmètre