research

Evolution de la spécificité des relations entre les bruches et leurs plantes-hôtes en relation avec leur capacité à devenir des ravageurs des denrées stockées

Abstract

Avec près de 1300 espèces (Borowiec, 1987), les bruches constituent un groupe assez peu diversifié au regard des 135000 espèces connues de coléoptères phytophages (Lawrence, 1982). Depuis le milieu du 19ème siècle, ce groupe d’insecte a été traditionnellement considéré comme constituant une famille à part entière (Coleoptera : Bruchidae). Un tournant important eu lieu vers la fin des années 1990, période où la question du rang taxonomique du groupe fit l’objet d’un débat intense entre systématiciens (Kingsolver, 1995; Reid, 1996; Verma & Saxena, 1996; Duckett, 1997; Lingafelter & Pakaluk, 1997; Schmitt, 1998), en particulier en raison de l’apparentement supposé des Sagrinae (Chrysomelidae) avec les Bruchidae (Borowiec, 1987; Reid, 1995; Silvain & Delobel, 1998). Par la suite, un nombre croissant d’études moléculaires (e.g. Duckett et al., 2003; Farrell & Sequeira, 2004; Gomez-Zurita et al., 2007) vinrent soutenir cette hypothèse et mirent en évidence une position phylogénétique relativement dérivée des bruches au sein de représentants de la famille des Chrysomelidae. En conséquence, et en accord avec les principes utilisés dans les classifications modernes (Lecointre & Le Guyader, 2001), la plupart des études récentes portant sur le groupe traitent dorénavant les bruches comme une sous-famille de Chrysomelidae (Coleoptera : Chrysomelidae : Bruchinae). Bien que cette question du rang taxonomique à accorder aux bruches puisse sembler triviale aux yeux du non-spécialiste, elle demeure néanmoins fondamentale pour quiconque souhaite effectuer des recherches bibliographiques sur le groupe

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