research

La survie religieuse des communautés protestantes du centre de la France et du Bassin parisien de la Révocation de l’édit de Nantes à l’édit de tolérance (1685-1787)

Abstract

Le protestantisme du Nord de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles se caractérise par sa grande dispersion ainsi que par sa très faible importance numérique. Pourtant, malgré le choc de la Révocation, les conversions et les départs, des communautés vivantes traversent le dernier siècle de l\u27Ancien Régime. Du point de vue religieux, des signes montrent que, tout au long de cette période, les protestants conservent une foi vivante: des assemblées se tiennent dès les premiers mois de l\u27édit de Fontainebleau, des «nouveaux convertis» attaquent le dogme et la discipline de l\u27Église catholique, ou refusent l\u27intervention du curé dans les grands moments de leur vie. Les formes de résistance et les rythmes de persécution sont cependant variables d\u27une communauté, voire d\u27une époque à l\u27autre. Certaines églises, en particulier celles de Picardie, profitent de la proximité de la frontière avec les Pays-Bas autrichiens, ainsi que de la présence des pasteurs qui accompagnent les garnisons de la Barrière. D\u27autres, plus isolées, trouvent dans la capitale un lieu d\u27accueil et leurs membres fréquentent les chapelles d\u27ambassades des pays protestants. Ce n\u27est pourtant que tardivement, et non sans mal, que les structures ecclésiastiques se réorganisent, à partir du milieu des années 1760. L\u27édit de tolérance permet à ces communautés affaiblies démographiquement de reparaître au grand jour, là où elles ont survécu

    Similar works