thesis

La représentation de l'orage dans la peinture française de la fin du XVIIIe siècle

Abstract

The subject of the storm develops especially in French painting during the second half of the eighteen century. This development is partly related to the context of the period: sensitivity, taste for natural disaster, but also to the interest in this atmospheric phenomenon, which can be found in another disciplines such as literature or science. In science, the eighteen century gave rise to great advances in the field of meteorology. In some works of art, especially in the studies, we find almost scientific observation of different weathers and atmospheres, and storm is a subject particularly fascinating to study. Depict the storm doesn't mean only depict the sky: this atmospheric phenomenon transformed the entire perception of a landscape and affect the characters and the scene. The first to deal with this subject in French painting of the second part of the eighteen century are landscape painters -it incorporates the other genres, including history painting, at the end of the century- and in particular marine painters, with Claude-Joseph Vernet in leadership, particularly known for its storms at sea. Shipwreck and visions of raging sea are characteristic of a part of the production of the previous century Dutch school, so popular among collectors of the eighteenth century. The shipwreck scene has also a great place in literature since antiquity. Whether in painting or literature, lovers of storms want to be touched, to feel that man is nothing compared to nature. In the course of the century, storm representations change, the scenes depicted increasingly pathetic, survivor groups are reduced suggesting death, while the representations of storm on ground evolving rather to expression of melancholy.Le motif de l'orage se développe particulièrement dans la peinture française durant la seconde moitié du XVIIIe siècle. Ce développement est en partie lié au contexte de l'époque : la sensibilité, le goût de la catastrophe, mais également à l'intérêt pour ce phénomène atmosphérique, que l'on retrouve dans d'autres disciplines, telles que la littérature ou la science. Dans ce dernier cas, il faut souligner que le XVIIIe siècle est synonyme de grandes avancées dans le domaine de la météorologie. On retrouve dans la manière de faire de certains artistes, et notamment dans leurs études, l'observation presque scientifique des "météores" et des différentes atmosphères, et l'orage constitue un sujet particulièrement fascinant à étudier. Représenter l'orage ne signifie pas seulement représenter le ciel : ce phénomène atmosphérique transforme intégralement la perception d'un paysage donné et influe sur les figures et sur la scène. Ce sont les peintres de paysage qui dans la seconde moitié du XVIIIe siècle traitent les premiers ce motif dans la peinture française -avant qu'il n'intègre les autres genres, dont la peinture d'histoire à la fin du siècle- et notamment les peintres de marine, avec Claude-Joseph Vernet en chef de file, particulièrement reconnu pour ses tempêtes en mer. Il faut dire que les naufrages et les visions de mer déchaînée sont caractéristiques d'une partie de la production des écoles Hollandaise et Flamande du siècle précédent, alors en vogue chez les collectionneurs. La scène de naufrage tient également une grande place dans la littérature, depuis l'Antiquité. Que ce soit en peinture ou en littérature, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les amateurs de tempêtes y recherchent l'émotion, le sentiment que l'homme n'est rien face à la nature. Au fil du siècle, les représentations de la tempête évoluent, les scènes deviennent plus pathétiques et les groupes de survivants se réduisent, évoquant la mort, tandis que les représentations de l'orage sur terre évoluent plutôt vers l'expression d'une certaine mélancolie

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