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La réglementation de l'audit est-elle dans l'intérêt public : quelques enseignements du modèle français

Abstract

Cet article s'appuie sur les travaux académiques des dix dernières années pour évaluer les effets de la réglementation française visant à accroître l'indépendance des auditeurs. Pour les sociétés cotées en bourse, l'obligation de recourir à deux auditeurs se solde notamment par une moindre concentration du marché de l'audit : les Big Four détiennent une part de marché plus faible. Pour autant, les honoraires ne sont pas plus faibles, en raison vraisemblablement, d'une part, des coûts de coordination entre les deux auditeurs qui excèdent les bénéfices escomptés résultant d'un marché plus concurrentiel, d'autre part, de l'impossibilité de changer d'auditeur pendant la durée légale de six ans. Par ailleurs, la plus grande indépendance supposée, induite par cette réglementation spécifique, ne se traduit pas par une moindre gestion des résultats par les dirigeants français, malgré l'interdiction de facturer des honoraires de conseil. Ces constats empiriques nous conduisent à avancer que des assouplissements réglementaires du marché de l'audit pourraient s'avérer bénéfiques pour les actionnaires des entreprises françaisesAudit ; Réglementation; France ; Concentration ; Honoraires ; Gestion des résultats ; Audit ; Regulation ; France ; Concentration ; Audit fees ; Earnings management

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