research

Offre de travail des mères françaises : l'effet d'une variation exogène du nombre d'enfants

Abstract

URL des Documents de travail :http://ces.univ-paris1.fr/cesdp/CESFramDP2007.htmDocuments de travail du Centre d'Economie de la Sorbonne 2007.74 - ISSN : 1955-611XBetween 1962 and 2005, whereas the activity rate of French men decreased, the activity rate of French women increased from 45,8% to 63,8%. However, women's activity rate remains correlated with the number of children : women with the lowest number of children are also the ones with the highest participation rate in the labour market. To what extent having an additional child reduces the mother's probability to participate in the labour market ? The link between fertility and mothers' participation decisions is complex because they have joint determinants, and influence each other. Hard then to say a priori if the choice of working or not is the cause or the consequence of the decision of having a certain number of children. As Angrist and Evans (1998), we use a source of exogenous and random variation of fertility to measure the causal effect of fertility on French mothers' labour supply. As in the United States, we find that the probability of having a third child is higher among parents with same sex siblings, and that in this case, mothers' participation in the labour market is reduced. Because sex mix is randomly assigned and because it has an effect on participation only through its impact on the probability of having a third child, we produce instrumental variable estimates of the effect of having more than two children on mothers' participation in the labour market. We find that having more than two children reduces significantly the mothers' participation proobability and the hours worked per week. These results are confirmed by the use of twin second birth as the exogenous fertility shock. Also, our results indicate that having more than two children especially affects the labour supply of less graduated mothers but has no effect on fathers' labour supply.Entre 1962 et 2005, alors que le taux d'activité des hommes français diminuait, le taux d'activité des femmes françaises augmentait de 45,8% à 63,8%. Néanmoins, le taux d'activité des femmes reste corrélé avec le nombre d'enfants : plus elles ont un grand nombre d'enfants, plus leur taux d'activité est faible. Dans quelle mesure l'arrivée d'un enfant supplémentaire réduit-elle la participation des mères au marché du travail ? La relation entre fécondité et activité est complexe car les décisions de fécondité et d'activité ont des déterminants communs, et ces décisions s'influencent mutuellement. Difficile donc de dire à priori si le choix de travailler ou non est la cause ou la conséquence de la décision d'avoir un certain nombre d'enfants. Comme Angrist et Evans (1998), nous utilisons une source de variation exogène et aléatoire de la fécondité afin de mesurer l'effet causal de la fécondité sur l'offre de travail des mères françaises. Comme aux Etats-Unis, nous constatons que les parents qui ont deux aînés de même sexe ont une probabilité plus grande d'avoir un troisième enfant que les autres, et que dans ce cas, l'activité des mères est réduite. Dans la mesure où le sexe des deux aînés est aléatoire et qu'il n'a pas d'impact sur l'activité des mères autrement que par son effet sur la probabilité d'avoir un troisième enfant, nous estimons par variable instrumentale l'influence causale d'avoir plus de deux enfants sur l'activité des mères. Nous trouvons qu'avoir plus de deux enfants diminue significativement la probabilité d'activité des mères et le nombre d'heures travaillées par semaine. Ces résultats sont confirmés lorsque l'on utilise le fait d'avoir eu des jumeaux en deuxième naissance comme choc exogène de fécondité. Enfin, nous trouvons qu'avoir plus de deux enfants affecte en particulier l'offre de travail des mères moins diplômées mais n'a aucun effet sur l'offre de travail des pères

    Similar works