Cette communication a été présentée lors du festival La Voix au téléphone organisé par l'I.N.S.A.-Lyon les 22-26 mai 2000. Il semble qu'elle ait disparu du site www.insa-lyon.fr/voixautelephone. Elle a été revue en 2006.De la fin du XIXe siècle à l'entre-deux-guerres, période de transition dans le processus d'appropriation des techniques, on trouve un nombre significatif de dramaturges qui se saisissent du téléphone comme d'un nouvel élément dramatique et scénographique. La majeure partie des pièces relèvent du "théâtre de boulevard", qui rajeunit ainsi quelques situations stéréotypées, tout en peignant des situations quotidiennes nouvelles. Mais le téléphone n'est pas qu'un accessoire pour signifier la modernité. Parce qu'il permet une séparation, paradoxale au théâtre, entre le présent et l'absent, le vu et le non-vu, la parole et l'action, parce qu'il impose aussi un mode d'énonciation particulier, fait de "blancs", il invite à explorer des formules dramaturgiques et stylistiques nouvelles, qui annoncent la réflexion sur la voix dont les avant-gardes contemporaines sauront se saisir.A travers cet exemple, souvent ludique, l'article s'intéresse à la fois au traitement de l'objet scénique, et aux modes d'intégration de la technique dans la littérature, depuis la motivation réaliste, jusqu'à des conséquences formelles qui interrogent les pratiques d'écriture
