International audienceLa création d'un ministère de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du co-développement pourrait être perçue comme le simple « dommage collatéral » d'une campagne électorale placée par le candidat Sarkozy sous l'étendard des thèmes classiques de la droite nationaliste. Si les effets de concurrence au sein du champ politique peuvent expliquer la promesse électorale, ils ne peuvent suffire à expliquer comment celle-ci a pu être aussi facilement et rapidement mise en actes. Sylvain Laurens montre ici qu'au-delà du soi-disant volontarisme d'un « hyperprésident », ce nouveau ministère s'inscrit surtout dans la continuité de quarante ans de politiques publiques restrictives et réactionnaires en matière d'immigration