research

Living Together Apart in France and the United States

Abstract

Union formation involves a number of stages, as does union dissolution, and new couples often spend an initial period in a noncohabiting intimate relationship. Yet while certain couples never share the same dwelling, "living apart together"(1) has not developed widely as a long-term lifestyle option. Claude MARTIN in France, and Andrew CHERLIN and Caitlin CROSS-BARNET in the United States have studied a symmetrical phenomenon, that of couples who continue to live together while considering themselves to be separated. In this article, they draw together their analyses to describe an arrangement which, while marginal, reveals situations where residential separation is not possible, either because of the need to keep up appearances, often for the children's sake, or because total separation is too frightening or living in separate homes is unaffordable. Beyond the differences between the two countries and the two survey fields, the authors analyse the ways in which persons who "live together apart" describe their loveless relationship that has led to explicit conjugal separation within a shared home.La formation des couples est un processus qui connaît des étapes, et il en va de même pour leur dissolution. Le début de la vie en couple passe souvent par une période de " conjugalité non cohabitante ". Mais, bien que certains couples ne partagent jamais le même logement, " vivre en couple chacun chez soi "(1) ne s'est guère développé comme mode de vie durable. Claude Martin en France, Andrew Cherlin et Caitlin Cross-Barnet aux États-Unis, se sont intéressés à un phénomène symétrique des couples non cohabitants, celui des couples qui continuent à vivre ensemble bien qu'ils se considèrent comme séparés. Ils rassemblent ici leurs analyses pour décrire un phénomène qui, s'il reste également marginal, révèle des situations dans lesquelles la séparation résidentielle n'est pas possible, soit pour maintenir la fiction du couple, notamment pour les enfants, soit par crainte des difficultés qu'entraînerait une rupture complète ou pour des raisons matérielles liées aux difficultés de logement dues à la " rupture résidentielle ". Au-delà des différences entre les deux pays et les terrains d'enquête, ils analysent la manière dont ces personnes qui " vivent ensemble séparés " décrivent leur situation dans laquelle la disparition du sentiment amoureux conduit à une séparation conjugale explicite dans une résidence commun

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