Author and writer are not synonyms : the first term refers to the authority of " the one that guarantee the work of art " (auctor) and the second term refers to the activity of the one who elaborates this same work (scribam). In this way, literary work can become a subterfuge : for exemple, Raymond Roussel published fantastic books, claiming they were the expression of his frantic imagination, and hid untill his death the existence of the ingenious writing method they were built with. In that case, the author is a simple character acting a play, and litterature leads to mistrust : ony texts, true writer's works, can be fully trusted. This deceit initiates a contestation of the mediatic appliance of publishing.Auteur et écrivain sont notions voisines mais pas pour autant synonymes : si la première renvoie à l'autorité de " celui qui se porte garant de l'œuvre " (auctor), la seconde renvoie à l'activité de celui qui l'élabore (scribam). L'œuvre littéraire constitue ainsi un dispositif propice au subterfuge que conçut Raymond Roussel en publiant des écrits empreints d'une fantaisie qui relevait selon lui de son imagination débridée et en cachant jusqu'à sa mort le fait que ceux-ci étant en fait produit grâce à un ingénieux " procédé " d'écriture. À travers semblable supercherie, l'auteur apparaît comme un simple personnage, l'acteur d'une représentation, et la littérature devient le lieu d'une méfiance où seul le texte, le produit du travail de l'écrivain sur les mots, est crédible : ce geste ouvre la voie à une remise en cause du dispositif médiatique du livre