L’hôtel-Dieu de Clermont-Ferrand : l’institution et ses personnels jusqu’en 1940: Le personnel religieux et laïcs et l'organisation du travail (1807-1937)

Abstract

International audienceDeux tendances se relayent progressivement dans l’histoire du personnel de l’Hôtel-Dieu. Au cours du XIXe siècle, les services s’organisent autour de principes moraux influés par la présence de la congrégation des Filles de la Charité. Ces religieuses sont garantes des soins apportés aux malades. Leur rigueur constitue le premier pilier pour le professionnalisme hospitalier.Peu à peu, jusqu’en 1937, année de création officielle de l’école clermontoise d’infirmières, apparaissent les premiers signes matériels de professionnalisation du personnel. En effet, à la fin du XIXe siècle la commission administrative de l’Hôtel-Dieu est confrontée à des exigences qu’elle ne peut contourner. Ces nécessités sont d’abord internes aux services : les médecins se plaignent du manque d’effectifs et demandent un personnel mieux qualifié. D’autres exigences, cette fois externes à l’établissement, vont amener le service de l’Hôtel-Dieu à évoluer. Les épreuves de la Première Guerre mondiale en font parties. La mobilisation d’une partie du personnel pousse à la réorganisation des services et l’on voit apparaitre parallèlement à la demande du ministère de la Guerre de nouveaux services plus techniques comme un laboratoire de bactériologie ou de radiologie. Les religieuses, qui en prennent la direction, tiennent un rôle dans la médicalisation des services, même après 1922 alors que le statut d’infirmier dans les hôpitaux est créé par décret.Le travail collaboratif entre personnel laïc et religieuses à l’Hôtel-Dieu se conclut par le départ des sœurs de l’Hôtel-Dieu en 1968 qui, par conséquent, sonne la totale laïcisation du service hospitalier

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