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LES OUVRAGES DE BOTANIQUE DU XIXème SIECLE : DES MARQUEURS HISTORIQUES POUR LA DISCIPLINE

Abstract

Article électronique pour le blog interfaces livres anciens de l'Université de Lyonhttp://bibulyon.hypotheses.org/5777Reflétant bien les diverses phases de l'évolution de la botanique au cours du temps, les ouvrages qui en traitent constituent de véritables « marqueurs historiques » de la discipline. Ils témoignent ainsi de l'essor considérable de l'étude des végétaux aux XVIIème et XVIIIème siècles : fondation d'une systématique cohérente, étude de propriétés médicales, recension d'espèces exotiques par les voyageurs naturalistes et naissance de la physiologie végétale. Mais, c'est au XIXème siècle-dont il sera question ici-que se construit une véritable science botanique. Grâce à des théories et des méthodes expérimentales radicalement nouvelles, les champs disciplinaires hérités des Lumières-morphologie ou « organographie », systématique, physiologie-poursuivent leur développement, tandis que d'autres émergent-cryptogamie, histologie, cytologie et écologie végétales, phytogéographie, génétique, paléobotanique, etc. Cet essor se trouve favorisé par la création de sociétés savantes et de revues spécialisées, ainsi que par les progrès iconographiques. Le compte-rendu du huitième Congrès International de Botanique de 1956, publié sous la direction d'Adrien Davy de Virville (cf. bibliographie) (Adrien Davy de Virville, Histoire de la botanique en France, 1954), fournit un état des lieux minutieux de chaque sous-discipline. La préface de l'ouvrage mentionne plusieurs « fondateurs », tels Adolphe Brongniart (1801-1876), père de la paléobotanique ou Philippe Van Tieghem (1839-1914), le « Cuvier des végétaux ». Par ailleurs, le nom du pharmacien Gustave Planchon (1833-1900) apparaît en bonne place dans le chapitre consacré à la botanique médicale. Les ouvrages signés Brongniart, Van Tieghem ou Planchon constituent d'excellents « marqueurs historiques » de la botanique foisonnante du XIXème siècle. Certains d'entre eux seront présentés dans ce qui suit, accompagnés d'une brève biographie de leurs auteurs. Adolphe Brongiart appartient à une prestigieuse dynastie de savants implantée au Muséum national d'Histoire naturelle : Son père, le minéralogiste Alexandre Brongniart, (1770-1847) a été évoqué dans un précédent article (cf. article du blog sur la minéralogie au Muséum). Docteur en médecine avec un Mémoire sur la famille des Rhamnées (1826), puis agrégé (1827) de l'école de médecine de Paris, Brongniart enseigne d'abord la matière médicale, tout en suppléant Georges Cuvier au Collège de France. Il intègre ensuite, comme aide-naturaliste (1831), la chaire de « Botanique dans le Muséum », de René-Louiche Desfontaines (1750-1833). Successeur de ce dernier, au Jardin des Plantes (1833) comme à l'Académie des sciences (1834), Brongniart est l'un des quinze membres fondateurs de la Société Botanique de France (1853) et son premier président (1854)

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